samedi 28 décembre 2013

Les Hospices de Beaune.

Héritière d'un riche patrimoine historique et architectural, siège de nombreuses maisons de négoce, Beaune peut être considérée comme la capitale des vins de Bourgogne et se situe sur la Côte des Vins de Bourgogne aussi nommée Route des Grands Crus. 











Beaune est bordée au sud par le cours d'eau de la Bouzaise, qui prend sa source dans l'agglomération.





Fondation des Hospices de Beaune en 1443.

En 1422, Nicolas Rolin fut nommé chancelier de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Il fut très lié à Jean sans Peur, qui fut le parrain de son troisième fils. Veuf, il épouse en 1421 Guigone de Salins, issue de la noblesse comtoise, avec qui il fonde les Hospices de Beaune en 1443. En 1452, il crée un nouvel ordre religieux: les soeurs hospitalières de Beaune. Ce sera lui qui commandera le polyptyque du "Jugement dernier" au peintre flamand Rogier van der Weyden, né Roger de la Pasture.








L'Hôtel-Dieu, avec ses façades gothiques, ses toits vernissés, tapissés de figures géométriques aux couleurs flamboyantes, fait partie du patrimoine des Hospices de Beaune.
Préservé dans un état exceptionnel de conservation, ce monument est un rare témoignage de l'architecture civile du Moyen Age. Ses salles réunissent une vaste collection d'objets, meubles et tapisseries de cette époque. 








Le 4 août 1443 naît l'Hôtel-Dieu. La guerre de cent ans n'est pas encore terminée, Beaune souffre de misère et de famine, les "écorcheurs" pillent et ruinent les campagnes.  Les trois quarts des habitants de la ville sont sans ressources et les beaunois sont, dans leur grande majorité, déclarés indigents. Pour racheter leur salut, Nicolas Rolin et son épouse créent un hôpital pour les pauvres.  Grâce à des salines et à la vigne, ils le dotent d'une rente annuelle. Le 1er janvier 1452, l'hôpital accueille son premier patient....












L'Hôtel-Dieu couvre aujourd'hui une aire importante de la ville de Beaune avec son musée, ses trois cours, ses dépendances, son bastion du XVè siècle et ses centaines de mètres de caves conservant notamment la réserve particulière de vin des Hospices, qui tous les ans, sont vendus aux enchères par un commissaire priseur.
Certains d'entre nous se souviendront de l'émission télévisée "La chasse aux trésors" produite par Télé-Union Paris, entre 1981 et 1984, avec Philippe de Dieuleveult qui a guidé des candidats en studio à découvrir trois trésors aux Hospices de Beaune et dans les environs.
En 1966, Gérard Oury y tourna une partie de son film "La Grande Vadrouille" avec Bourvil et L. de Funès.










Le temps passe, comme cette montgolfière.... l'histoire reste !


Photos: propriété exclusive de l'auteur
Textes: extraits de Wikipédia
Août 2013

Prochain article: le château du Clos Vougeot.

mercredi 25 décembre 2013

FIGEAC et sa petite histoire


L'histoire de Figeac, nous dit la légende, commence par un miracle. Le roi Pépin le Bref vint en Quercy chercher des appuis. Il y rencontra le vénérable Anastase qui souhaitait abandonner son monastère pour en construire un nouveau sur les bords du Célé, un affluent du Lot.


Alors qu'ils s'entretenaient ensemble, un vol de colombes s'éleva dans le ciel et l'une d'elles déposa sur le sol un rameau de laurier. Le roi Pépin le Bref serra Anastase dans ses bras:
"Fiat ! Que cela se fasse". "Fige illac ! Mets le là".....


Ainsi dit l'histoire: Pépin le Bref fonda le monastère "d'une nouvelle Conques" qu'il dota richement. 


La présence de l'homme dans le Figeacois est sensible à partir du Néolithique. Sous l'Empire Romain, le territoire de Figeac, qui dépend de la cité de Divona - l'actuelle Cahors - connaît une mise en valeur agricole.






Peu avant 838, le roi d'Aquitaine Pépin 1er fonde une abbaye bénédictine dans un lieu qui, déjà, porte le nom de Figeac. Au carrefour du Quercy, du Rouergue et de l'Auvergne, la position de Figeac est ainsi capitale. Enfin, la présence de la rivière Célé favorise l'implantation d'activités artisanales (grès, bois du Ségala).













A partir de la fin du XIè siècle, l'abbaye joue un rôle fondamental pour l'essor de Figeac et constitue logiquement l'un des premiers noyaux urbains de la ville, ce dont témoigne l'organisation concentrique autour de l'actuelle église Saint-Sauveur.












L'apogée économique de Figeac au Moyen Age est atteint au début du XIVè siècle. 
La ville est "solennelle, riche, belle et renommée".

LE MUSEE CHAMPOLLION - LES ECRITURES DU MONDE.

En hommage au savant Jean-François CHAMPOLLION, né à Figeac, un musée d'egyptologie a été créé dans sa maison natale en 1986.



Le remarquable "moucharabieh typographique" en façade invite à explorer la diversité et la richesse de ce patrimoine humain.


A 17 ans, J.F. Champollion se rend à Paris et s'inscrit au Collège de France et à l'Ecole des langues orientales pour étudier l'hébreu, l'arabe, l'araméen, le copte, l'éthiopien, le sanskrit....
Champollion fonde ses premiers travaux sur l'inscription de la pierre de Rosette (un fragment de stèle égyptienne découvert au cours de la campagne de Bonaparte en Egypte).


Après une douzaine d'années de recherches, le déclic se fera le 14 septembre 1822.  En déchiffrant "Ramsès" et "Thotmès", il comprend que l'écriture des anciens Egyptiens mêle intimement des idéogrammes et des caractères phonétiques.

LA PLACE DES ECRITURES.



Pour rendre hommage à J.F. Champollion, la ville de Figeac invita Joseph KOSUTH, artiste américain initiateur de l'art conceptuel, à créer une oeuvre d'art.
J. Kosuth a reproduit fidèlement mais à grande échelle la pierre de Rosette (pièce majeure dans les recherches de Champollion) et a encastré au sol cette immense dalle de granit noir. 
La stèle d'origine avait été gravée en 196 avant J.-C.





vendredi 20 décembre 2013

La Roque Gageac

Située dans le département de la Dordogne, en région Aquitaine, La Roque-Gageac est peut-être le plus beau village de Dordogne.





Sa situation particulière en fait un point incontournable dans la région. Niché dans un virage de la Dordogne, La Roque-Gageac se dévoile d'un bloc lorsque le touriste arrive par la petite route de Sarlat.







Construit à flanc de falaise, seule une route principale peut être empruntée par les voitures, la visite se faisant à pied. En arpentant les ruelles de ce petit village, on y découvrira des maisons recouvertes de vignes ou de glycines. L'ambiance y est calme, l'atmosphère méditerranéenne.



















Juste en bas, la Dordogne, paisible, laisse s'écouler canoës et gabares, les bateaux traditionnels à fond plat dans lesquels on transportait le bois, le fer et le vin.

Voir article sur les gabares








Le site fut habité par des hommes préhistoriques dont on a la trace dans les nombreuses pierres taillées. A partir du IXè siècle, les habitants se retranchent et dressent des fortifications afin d'éviter les attaques des drakkars normands.











L'église Notre-Dame de la Roque-gageac fut construite en 1330 et devint une église à part entière vers 1365.




Pour la petite histoire.....

Le Manoir de Tarde appartenait à Jean Tarde, natif de La Roque-Gageac. Célèbre humaniste et botaniste, il ramena dans la région la première lunette astronomique donnée par son ami Galilée.







Histoire.

Au Moyen Age, La Roque-Gageac comptait 1500 habitants. A l'époque, la Dordogne faisait vivre pêcheurs et gabariers du port. De cette période demeure l'église recouverte de lauzes. 

Pendant la guerre de Cent Ans, La Roque-Gageac accueillit les évêques de Sarlat. 

Photos: propriété exclusive J. Symays
Textes: extraits de Wikipédia.
Dordogne. Septembre 2013.
Remerciements: Ch. Heyneman